Le Canada met fin au « flagpoling » pour les permis de travail post-diplôme des étudiants internationaux
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Le ministre canadien de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller, a annoncé que les étudiants internationaux ne pourront plus obtenir de permis de travail post-diplôme aux points d'entrée, un processus communément appelé « flagpoling ». Ce changement, entré en vigueur immédiatement, oblige les étudiants internationaux à demander leurs premiers PTDP ou leurs renouvellements depuis l'intérieur du Canada et à attendre le traitement. L'élimination du « flagpoling » pour les PTDP est la dernière d'une série de modifications politiques affectant les étudiants internationaux au Canada au cours de la dernière année.
Le gouvernement a mis en œuvre plusieurs mesures, notamment le doublement des exigences financières pour les visas d'étudiant de 10 000 $ à 20 635 $, l'imposition de restrictions sur le nombre d'étudiants internationaux admis annuellement, et la réduction des heures de travail autorisées pour les étudiants internationaux à temps plein de plein temps à 24 heures par semaine. Selon l'annonce officielle disponible à https://www.canada.ca/fr/immigration-refugies-citoyennete/nouvelles/2024/06/le-canada-ameliore-l-equite-pour-les-demandeurs-en-mettant-fin-au-flagpoling-pour-les-permis-de-travail-post-diplome.html, la nouvelle politique vise à améliorer l'équité des demandes. Cependant, cette décision soulève des questions quant à son efficacité et ses conséquences potentielles.
Le changement ne s'applique qu'aux PTDP, qui représentent environ un cinquième de toutes les demandes de « flagpoling », tandis que les autres types de permis de travail peuvent toujours être traités à la frontière. Parallèlement à ce changement, le gouvernement a également limité les heures pour présenter des demandes de permis de travail aux principaux points d'entrée du lundi au jeudi, de 10 h à 16 h. Ces restrictions seraient conçues pour faciliter le commerce international et réduire le flux de trafic aux points d'entrée.
Le gouvernement a déclaré que ces changements s'accompagneraient d'efforts pour accélérer les délais de traitement des demandes de permis de travail. Cependant, au 19 juin 2024, le délai de traitement affiché pour une demande de permis de travail depuis l'intérieur du Canada était de 99 jours – près de trois mois et demi. Cette période de traitement prolongée peut avoir des implications significatives pour les demandeurs, affectant potentiellement leur statut d'emploi, leur couverture médicale, leur numéro d'assurance sociale et même l'accès de leurs enfants à l'éducation publique. Une analyse supplémentaire de ces implications est disponible à https://canadian-visa-lawyer.com/canadian-international-students-take-note-no-more-flagpoling/.
Ces changements politiques ont suscité l'inquiétude parmi les experts en immigration et les défenseurs des étudiants internationaux. On craint que l'effet cumulatif de ces restrictions ne diminue l'attractivité du Canada en tant que destination pour l'éducation internationale. Cela pourrait avoir des conséquences considérables pour l'économie canadienne, compte tenu de la contribution substantielle des étudiants internationaux aux établissements d'enseignement et au marché du travail du pays. L'impact de ces changements va au-delà des préoccupations immédiates des étudiants internationaux actuels et potentiels. La réputation du Canada en tant que destination accueillante pour les talents mondiaux pourrait être en jeu, affectant potentiellement sa croissance économique à long terme et sa compétitivité dans l'économie du savoir mondiale.
